Depuis janvier, le marché de l’industrie cinématographique se porte bien. La 3D est vue comme l’espoir, la solution pour reproduire ces résultats positifs d’hiver. Avatar et l’histoire qu’on lui connaît, y est pour beaucoup et pourtant son succès inquiète. La polémique autour de la culture « mainstream » et des blockbusters n’est pas d’aujourd’hui, mais comme pour toute évolution technologique, les moyens qu’il est nécessaire de déployer ne sont bien évidemment pas de nature à favoriser la diversité culturelle. La hausse de 10 % de la part des films américains dans les entrées des salles françaises explique entre autre cette tendance.
En France, les enjeux autour de la numérisation comme une potentielle réponse à la monétisation de la culture, ont donc vite laissé place aux enjeux de la préservation de la diversité culturelle et de la densité des salles de cinémas sur le territoire.
(Peut être la loi)
Pour Véronique Cayla, l’offensive s’impose donc, il faut réguler ce basculement de technologie en espérant que « 2011 amplifiera fortement cet élan, et que le cinéma français qui compte des talents, puisse faire valoir lui aussi sa créativité face à la production américaine. » Dit-elle a Cannes lors du MIDEM.
Le numérique est une source potentielle qui doit être développé en y associant la diversité, dans un marché plus que jamais soumis à la pression forte de la mondialisation.
La présidente du CNC veut appréhender cette transition pour que le plus grand nombre de salle puissent programmer ces nouveaux formats qui vont s’imposer comme la norme. Inversement les films devront pouvoir être produis sous forme numérique pour accéder aux salles. Les exploitants de salles doivent conserver les moyens de disposer de leur liberté de programmation et les distributeurs devraient pouvoir avoir le choix d’organiser leur plan de diffusions des films sans favoriser les grosses production pour qui ces technologies sont désormais acquises. Le Centre National de la Cinématographie souhaite donc affirmer une forme de neutralité technologique et éviter une concentration encore plus accrue des entrées au profit d’un nombre restreint de film issus des gros studios de production. Il faut ainsi protéger les petites productions de cet environnement concurrentiel et notamment orienter le plus possible dans ce sens les productions françaises.
Mécanismes d’incitation crées en vue de ces objectifs
La rapidité avec laquelle la proposition de loi relative à l’équipement en numérique des salles de spectacle cinématographique a été adoptée en première lecture, traduit cette prise de conscience par les parlementaires souvieux du positionnement de la France au sein de l’industrie culturelle et cinématographique mondialisée. Le plan de financement permettant d’équiper une majorité de salle ne prend pourtant pas forcémment en compte
Avatar est souvent considéré comme le point de départ de la polémique sur la culture « mainstream » et des espoirs fondés sur l’évolution numérique. Les chiffres records enregistrés témoigne de l’intérêt ce secteur, qui décolle au moment d’une crise économique. Ainsi cette évolution souvent perçue comme
Les blockbusters, les majors sont autant d’inquiétude pour un cinéma français qui croyait en la crise économique
C’est de cette façon que le CNC a perçus cette hausse de 11% des entrées qui en réalité s’avère être très concentrée majoritairement autour des grosses productions américaines.
Nicolas MARTIN