Le 19 octobre 2010
Alors que le gouvernement tente d’enrayer le phénomène du téléchargement illégal sur internet, un débat sur les effets socio économiques de cette activité fait rage.
Deux tendances s’affrontent. Tout d’abord, le pirate serait un danger pour la création. Les pertes pour les multiples industries seraient insupportables. Face à cela, des détracteurs affirment que le pirate est aussi et avant tout un consommateur.
Mais il existe aussi une autre forme de piratage. La tricherie. Cette forme de piratage n’est pas née d’une volonté du pirate de réaliser une économie. C’est un piratage ludique. Cette forme apparaît notamment sur les jeux vidéo en ligne.
La société Blizzard a décidé en Octobre d’affronter ce phénomène. Il s’agit d’une société qui est à l’origine de véritables légendes du jeu vidéo, StarCraft 1 et 2 ou encore World of Warcraft, pour certaines devenues de véritables sports nationaux à l’étranger ! (Notamment dans les pays asiatiques.)
Blizzard a récemment banni temporairement plus de 5 000 joueurs de ses jeux et de sa plate-forme multijoueur. Des joueurs ayant utilisé des techniques de triches sur StarCraft II, un récent opus permettant une compétition en ligne via une plateforme nommée Battle.net, propriété de Blizzard.
Blizzard a décidé d’aller encore plus loin, afin de protéger l’expérience de jeu de sa création (ainsi que de manière indirecte, la bonne santé commerciale de ses jeux).
A cette fin, l’éditeur a lancé une action en justice dans le comté de Los Angeles, en Californie, contre trois individus soupçonnés de développer, de vendre et/ou de distribuer des programmes qui modifient StarCraft II. Dans sa plainte, la société indique que : «… malheureusement, l’expérience de jeu des joueurs honnêtes de StarCraft II est constamment menacée par les tricheurs, les scammeurs et autres malfaisants qui cherchent à utiliser StarCraft II à leurs propres fins illégales… ».
L’éditeur nous indique par l’intermédiaire de son porte parole Bob COLAYCO, qu’il chercherait: « à protéger l’intégrité de l’expérience de jeu dans StarCraft à travers des mesures à la fois contractuelles et techniques ».
Il est rappelé à cette occasion, les éléments centraux de l’accord d’utilisation accepté par chaque joueur : « L’utilisateur ne peut pas utiliser de cheat, de processus automatisé (bot), de hack ni tout autre logiciel tiers destiné à modifier l’expérience de jeu. » Ainsi il est rappelé aux joueurs que les productions de Blizzard ne sont pas des logiciels dont la modification est autorisée et les contrevenants savent à présent ce qui les attend.
Il se pourrait qu’une nouvelle forme de guerre se soit déclarée, en effet, après que Blizzard ait sommé deux des développeurs de programme de triche de mettre un terme à leur activité, l’un a ignoré la demande, l’autre a accepté d’arrêter la production de son logiciel… Avant d’indiquer en ligne à ses utilisateurs qu’il le mettrait à leur disposition par un autre moyen et qu’il continuerait à développer les hacks que Blizzard n’avait pas encore découverts…
Sources :
http://starcraft2.judgehype.com/index.php?page=commentaires&n=98881
http://www.escapistmagazine.com/news/view/104448-Blizzard-Attacks-StarCraft-II-Cheat-Developers
http://www.gamespot.com/news/6282171.html?tag=latestheadlines%3Btitle%3B1