L’Agence France Presse a rendu publique, le mercredi 10 novembre, une note de service adressée par le Directeur général de la Police nationale (DGPN), Frédéric PECHENARD, cet été, à l’ensemble des effectifs.
Frédéric PECHENARD y déplorait alors les dérives constatées sur le réseau social FACEBOOK. Selon les statistiques fournies par le site lui-même, environ un millier de policiers et de gendarmes seraient inscrits.
Le Directeur constate que « Certains détaillent des aspects de leur vie personnelle ou professionnelle». En effet, cela peut apparaître comme un danger pour l’image de la Police dans son ensemble mais aussi cela pourrait être un danger pour chaque policier pris individuellement. Chaque année, des agents doivent être mutés en raison de menaces à leur encontre. L’utilisation de réseaux sociaux, même purement récréative, n’arrange en rien la situation. Les informations de la plus anodine à la plus choquante (la récente affaire du jeune gendarme ouvertement raciste sur le réseau social), qu’on y trouve en masse, peuvent nuire à l’ensemble de la profession et à la fois à chaque agent.
Ainsi Frédéric PECHENARD rappelle que tous les manquements aux règles de déontologie sont «passibles de poursuites pénales et disciplinaires». On retrouve, effectivement, cette information à l’article 5 du Code de déontologie de la police nationale.
Il ne s’agit pas d’une initiative isolée. Cette année, les hiérarchies de la police et des armées enchaînent les mises en garde sur l’usage par leurs troupes du plus populaire des réseaux sociaux. Le cœur du message est toujours le même : Le devoir de réserve s’applique, aussi, aux propos tenus en ligne. C’est à ce stade là, que l’on peut constater la nouveauté. Les représentants de l’ordre ne doivent pas, pas plus qu’en public, dévoiler leurs états d’âmes relatifs à leur condition de policier.
Face à ce rappel à l’ordre, le syndicat de police ALLIANCE clame que ces réseaux sociaux sont une « soupape » nécessaire au bien-être psychologique des agents de police.
A l’étranger les directions des forces de l’ordre font face à des problèmes similaires. Cela va de la publications de photos d’accidents de voitures, à Londres en 2008, aux photos d’interpellations en Belgique. Il est légitime de penser que cela peut faire « désordre ».
Sources :
– http://www.ozap.com/actu/police-agents-facebook-confidentialite-twitter/378924