Françoise Laborde, membre du CSA et journaliste, a assigné en diffamation Jean-Michel Apathie, suite à des propos tenus dans le cadre de l’émission “Le Grand Journal”, diffusée sur Canal plus.
Lors de l’émission du 21 octobre, le journaliste en cause a fait une revue de presse. Au cours de celle-ci, un article du magazine hebdomadaire “Le Point” est cité, concernant la participation du nègre Jean-Paul Brighelli dans l’élaboration de plusieurs livres. Il aurait notamment concouru à l’écriture d’un des livres de Françoise Laborde. Le ton employé par le chroniqueur de Michel Denisot est assez dur. Il a ainsi déclaré: «Françoise Laborde, qui est membre du CSA, elle devrait nous dire qu’elle a un nègre caché dans ses livres! Sinon ça ne va pas!». Un parallèle a été alors fait avec sa mission au CSA et l’objectif de transparence. J-M Apathie relève avec ironie la participation sur le plateau, seulement quelques jours auparavant, d’un membre du Conseil suppérieur de l’audiovisuel. Ce membre défendait qu’il était nécessaire d’avertir les spectateurs en cas d’emploi de caméras cachées. Pourquoi dans cette même logique, ne pas avertir le lecteur de l’emploi d’un nègre?
L’intéressée a déjà fait usage de son droit de réponse dans les pages du Point, dans le numéro du 27 octobre. Elle y déclare : “De telles affirmations jettent un discrédit injustifié sur mon travail et mes livres, dont les sujets ont parfois été intimes et douloureux. Et portent atteinte à mon image d’écrivain. Je vous demande donc de rectifier cette inexplicable et malencontreuse erreur”.
Loin d’en rester là, la journaliste a été présente sur plusieurs plateaux de télévision afin de défendre sa vérité. Le ton alors employé n’a rien à envier à celui du chroniqueur politique en termes d’ironie et de mordant. Dans l’émission grand public de Morandini, c’est une Françoise Laborde excédée qui s’est adressée directement à J-M Apathie, le tutoyant, lui demandant de faire son travail de journaliste, allant jusqu’à affirmer que son numéro de téléphone est facilement accessible. Elle a également participé à l’émission “Media le magazine“, dans cette même logique de réhabilitation.
L’avocate Françoise Davideau, a indiqué à l’AFP que les règles élémentaires de déontologie juridique supposent une vérification des sources et que les propos “gratuits et inutilement calomnieux portent gravement atteinte à son honneur en tant qu’écrivain, ainsi qu’à sa fonction au CSA”.
Ce n’est pas la première fois que l’ex-journaliste de France Télévisions se retrouve impliquée dans une polémique. La presse a ainsi souvent repris le jeu de mot selon lequel Françoise Laborde n’était pas si “sage”. Récemment son sérieux a été remis en cause. En juin, celle-ci avertissait via un mail qu’elle ne pourrait assurer ses fonctions au CSA pour des raisons de santé. Or, en parallèle, la membre a multiplié les apparitions médiatiques. On a pu la voir dans plusieurs soirées mondaines lors de sa période supposée de convalescence. Le 4 juillet, celle-ci était présente dans les locaux d’une radio pour assurer la promotion de son nouveau livre et absente l’après-midi de la même journée pour une réunion au CSA. Cet absentéisme a provoqué la colère de son Président, Michel Boyon et n’a fait que donner du grain à moudre aux détracteurs du Conseil. En Mai de cette année est déjà paru un ouvrage intitulé “le livre noir du CSA“, décrivant le Conseil supérieur de l’audiovisuel comme “une autorité en perdition”.
Sources: