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Navigation : IREDIC / 2013 / mars / 03 / L’ACCÈS PAYANT A LA TÉLÉVISION DE RATTRAPAGE PAR FREE

L’ACCÈS PAYANT A LA TÉLÉVISION DE RATTRAPAGE PAR FREE

Publié par Ludovic Lambert le 3 mars 2013 dans Internet / Numérique : Actualités | Consulté 37 Fois

Après l’affaire AdGate, l’opérateur Free fait l’objet de nouvelles critiques à l’égard de son service de télévision de rattrapage.

Dans la première affaire, lors d’une mise à jour de sa box, un logiciel bloqueur de publicité en ligne a été installé automatiquement. Ce logiciel empêchait les publicités sur les sites Internet de s’afficher, en ciblant particulièrement celles mises en place par le groupe Google. Face aux protestations des annonceurs et des éditeurs de site, la ministre déléguée à l’économie numérique, Mme Fleur PELLERIN, est intervenue considérant que « la manière de procéder n’était pas acceptable » et en demandant à Free d’y mettre fin. Pour autant, la ministre avait aussi estimé que Free « a posé la bonne question, qui mérite d’être posée »[1]. Free a alors proposé le logiciel en option à ses utilisateurs[2].

Concernant la seconde affaire, c’est le site Arrêt sur images qui a lancé la polémique par la publication de l’article de Sébastien ROCHAT du 12 février 2013 intitulé « Replay sur Free : un embouteillage qui peut rapporter gros ». Suite à des commentaires de ses utilisateurs, le site a constaté que Free avait mis en place un accès payant pour son service de télévision de rattrapage de sa box. Deux systèmes de paiement sont en effet mis en place soit un paiement à l’acte de 0,99€ par soir soit un paiement par abonnement de 3,99€. Cet accès payant permet aux utilisateurs de ne pas connaître de difficultés d’accès aux contenus entre 19h et 22h, créneau qui connaît une baisse de la qualité du réseau à cause d’un phénomène de congestion selon l’opérateur. Ce service payant existe depuis 2010 et ces différents modes de paiement sont détaillés sur le site de l’opérateur.

Depuis le début du mois une fenêtre apparaît sur l’écran de télévision lors de la mise en route du service de rattrapage à toute heure de la journée alors qu’au départ elle n’apparaissait qu’entre 19h et 22h. Cette fenêtre apparaît de façon impromptue et empêche l’utilisateur d’accéder au service facilement, lui donnant l’impression de ne pas avoir d’autre choix que de payer ou de renoncer à utiliser le service.

La raison de ce service payant

De même que pour l’affaire Cogent c/ France télécom[3] ou encore Free c/ YouTube[4], Free comme la plupart des fournisseurs d’accès internet[5] se plaint de supporter seul le coût de ses infrastructures utilisées gratuitement par les éditeurs de contenus pour transiter leurs données. Au départ, le transit était gratuit mais au regard de l’importance des contenus transportés par les FAI, ces derniers ont commencé à demander aux éditeurs de contenus de participer financièrement à l’entretien des réseaux mis à leur disposition. Les éditeurs ont refusé.

Face à ce refus, les FAI ont pris quelques dispositions afin de leur forcer la main. Certains FAI ont dénoncé les accords devant la justice (COGENT par exemple), d’autres ont diminué la qualité du transit (YouTube pour Free par exemple) ou se font rémunérer pour accéder aux contenus comme c’est le cas ici. Cette solution est dénoncée par plusieurs sites Internet de consommateurs mais aussi par les opérateurs de télévision qui mettent en place leurs services de télévision de rattrapage gratuitement. Tel est le cas du groupe France Télévisions et de son service de rattrapage Pluzz qui par l’intermédiaire du directeur de France Télévision éditions numériques, Laurent Frisch, s’oppose à cette pratique payante. Le groupe a d’ailleurs saisi le CSA et l’ARCEP de l’affaire. En attendant les décisions du CSA et de l’ARCEP (si décisions il y a), Free laisse son service en place, laissant libres les  freenautes de payer ou non, et n’a pas fait de commentaires.

Peu de bruit pour rien ?

Aucun texte n’impose aux opérateurs de faire payer –ou non- leurs utilisateurs pour accéder aux différents services qu’ils mettent en place tels que les chaînes payantes ou la VOD. Il n’y a rien d’illégal à cela. Pour autant, Free gagne de l’argent sur un service mis en place gratuitement par des éditeurs de contenus qui y ont investi des sommes importantes. Cette situation rappelle l’affaire Google News qui s’est soldée par un accord signé le 1e février 2013 entre Google et les entreprises de presse sous l’égide du gouvernement et du Président de la République.

A l’heure actuelle le gouvernement n’a pas réagi à la polémique hivernale, qui nous devons le reconnaître, n’a pas fait beaucoup de bruit. Pour autant, au regard des chiffres publiés par le CNC au sein du « Baromètre de la télévision de rattrapage » en date du mois de décembre 2012, il est possible de s’inquiéter. En effet, certes 61,2 % des utilisateurs consomment la télévision de rattrapage sur un ordinateur, mais ils sont 59,7 % à le faire sur un écran de télévision. De plus, 50,2 % du public utilise ces services entre 20h et 22h, fenêtre payante chez Free. Si le phénomène venait à se populariser chez les autres opérateurs cela devrait poser de véritables problèmes dans un avenir proche.

Cependant, pour l’heure, les internautes restent les plus gros consommateurs de télévision de rattrapage qui est (encore) gratuite sur Internet car payée par les différentes pages publicitaires mises en place par les éditeurs du service. Il faut tout de même espérer que les autorités de régulation et le gouvernement interviennent rapidement afin d’indiquer la marche à suivre pour éviter que la pratique ne s’étende à l’avenir, notamment avec le développement des télévisions connectées et des tablettes numériques, nouveaux supports des services de médias audiovisuels.

SOURCES :

ROCHAT S., «Replay sur Free : un embouteillage qui peut rapporter gros ?», arretsurimages.net, publié le 12 février 2013, consulté le 28 février 2013,  http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5605

TRESUET Ol., «Pourquoi Free veut faire payer la télé en replay », Télérama.fr, publié le 14 février 2013, consulté le 28 février 2013, http://www.telerama.fr/medias/pourquoi-free-veut-faire-payer-la-t-l-en-replay,93592.php


[1] Propos exprimés sur France 5

[2] Pour plus de détails, un article a été rédigé sur l’affaire par Lisa ZACCO que vous pouvez consulter ici

[3] Pour plus de détails, un article a été rédigé sur l’affaire par Charlie MAGRI que vous pouvez consulter ici

[4] Pour plus de détails, un article a été rédigé sur l’affaire par Bérénice FONTAINE que vous pouvez consulter ici

[5] FAI

Publié dans Internet / Numérique : Actualités | Tag(s) : internet, SMAD, TVR

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