Le 23 décembre dernier, la prestigieuse équipe                      de la Juventus de Turin a révélé l’accord                      qu’elle a passé avec Mediaset, un groupe audiovisuel                      dont le propriétaire est Silvio Berlusconi. Selon                      les dispositions de cet accord, la Juventus a accordé à Mediaset « l’exclusivité des                      droits de retransmission de ses matches à Turin » pour                      les saisons 2007 à 2009. Au total, la vente s’élève à 218                      millions d’euros et permet à Mediaset de prendre                      le dessus face au groupe australien Sky qui devra racheter                      les droits pour pouvoir diffuser certains matches. De plus,                      le groupe de Silvio Berlusconi projetterait également                      de conclure d’autres accords similaires avec l’Inter                      Milan et le Milan AC.
Cette annonce a provoqué la colère des petits                      clubs qui s’estiment lésés et parlent                      même d’un « acte de décès                      du football italien ». Pour lutter contre les trop                      grandes disparités existant entre les équipes,                      ils tentent alors de faire valoir une « redistribution                      plus équitable des recettes ». Ainsi, à l’initiative                      de quelques équipes mécontentes, la Fédération                      italienne de football a été alertée                      et sommée de mettre un terme à de tels agissements.
Toutefois, au regard de la loi, la Juventus ne commet aucune                      faute en s’adressant exclusivement à Mediaset.                      En effet, une loi de 1999 a mit fin à la gestion                      collective des droits télévisés pour                      la remplacer par un système de droits de retransmission                      individuels. Ainsi, il n’est pas interdit de vendre                      ses droits au plus offrant en mettant en jeu des sommes                      très importantes. Cependant, suite à cet accord,                      les petits clubs demandent l’abrogation de cette loi                      pour un retour à la gestion collective.
Source : le Monde
Céline MIOCHE