La date limite de dépôt des offres à la reprise du quotidien, fixée mardi 31 janvier, a été une fois encore dépassée. Les raisons ? Aucun des cinq dossiers de reprise n’est à ce jour réellement complet. L’un des repreneurs potentiels, Jean-Raphael Fernandez, représenté par Maître Collard et soutenu par un groupe agroalimentaire dont le nom est gardé secret a demandé à l’un des administrateurs judiciaires, Maître Baronie, de venir le rencontrer à Marseille. A cela s’est ajouté un fâcheux contretemps, le tribunal de commerce de Lille, censé reprendre le dossier, n’était toujours pas officiellement saisi mardi en fin d’après-midi. Les élus de Presse Alliance, société éditrice du journal ont fait part de leur grande inquiétude dans un communiqué, à l’issue de l’assemblée générale de mardi. ?Ce retard inexplicable contribue à maintenir une grave incertitude, angoissante tant pour le personnel et ses élus que pour l’avenir du quotidien ?. La situation est plus qu’inquiétante, la trésorerie du quotidien ne lui permettant de vivre que jusqu’à fin février. Situation aggravée hier par le licenciement de Jacques Lefranc, directeur de la publication. Ramy Lakah, propriétaire du quotidien, a reproché au gérant du titre de ne pas avoir pu empêcher la parution dans l’édition de lundi des dessins controversés sur Mahomet. Eric Fuveau, directeur général du titre devait assurer la succession de Monsieur Lefranc mais il a donné sa démission. Celui-ci pense qu’il pourrait y avoir un confit d’intérêt dans la mesure où il a déposé une offre de reprise. La crise est profonde et les minutes sont comptées. France Soir va-t-il sombrer ou verra t-il à nouveau le jour se lever ?
Sources :
www.lemonde.fr
www.lefigaro.fr
Sophie CASTELLANI