LE E-COMMERCE : PLUS D’ACHETEURS, PLUS D’ARNAQUEURS

Acheter sur Internet est aujourd’hui quelque chose de très aisée, d’autant plus que certaines banques, comme la Poste, ont crée des cartes bancaires conçues spécialement pour les achats sur Internet. Cette année 57 % des internautes ont acheté en ligne, contre 47 % en 2005.

Mais ce phénomène s’est malheureusement accompagné d’une forte augmentation des litiges liés à Internet.
En effet, un site comme Cinquième-avenue.com, basé à Lyon a reçu des plaintes d’une soixantaine d’acheteurs totalisant 50 000 euros de commandes non livrées, avant que les patrons du site ne disparaissent dans la nature ! Ce cas est loin d’être isolé, comme le concluent les policiers de l’OCLCTIC, chargés en France de lutter contre la criminalité high-tech.
Même « eBay », grand nom du e-commerce, abrite de nombreux arnaqueurs, pas toujours décelés à temps.

Les arnaques peuvent concerner tout ce qui se trouve sur la Toile : cybercasinos, comparateurs de prix, sites érotiques, voyages à prix réduits…
D’ailleurs en ce qui concerne ces derniers, les mauvaises surprises ne sont pas rares : l’incroyable succès de l’achat de voyages en ligne (60 % des internautes français y ont eu recours ces six derniers mois) a multiplié la concurrence et les déconvenues. Les promesses de partir pour des prix totalement dérisoires cachent souvent des surréservations et le risque de ne pas avoir de places dans les hôtels à l’arrivée…
Promovacances fait partie de ces sites à surprise, proposant des offres très attrayantes sans avertir que celles-ci sont limitées à très peu de clients. Une fois que le voyage a été réservé on leur annonce qu’il n’y a « malheureusement » plus de places mais qu’il est tout de même possible de réserver pour la même période et le même lieu « mais » à un prix différent, pouvant aller jusqu’au double de celui initialement prévu.

Mais rien de très étonnant à tout cela : comme à chaque fois qu’il existe une nouvelle loi on retrouve un moyen de la contourner ; Internet n’échappe donc pas à cette règle, et malgré les multiples mesures prises, telles que les cartes bancaires spécialement conçues pour les achats en ligne il existe toujours un moyen de se faire arnaquer…
La seule solution est alors de toujours rester attentif, comme on le serait en achetant un produit dans un magasin.

On vérifie toujours le montant d’un chèque avant de le signer et l’on s’étonne souvent lorsqu’un prix en magasin est plus bas que la normale alors pourquoi ne pas rester tout aussi vigilant en ce qui concerne le e–commerce ?
Source : Capital (novembre 2006)

Marine DELIGHAZARIAN