La première radio musicale de France NRJ s’est depuis une dizaine d’années bien développée à l’étranger. Ainsi, elle est présente en Belgique, Suisse, Autriche, Danemark, Norvège, Suède, Finlande et en Allemagne où elle est très écoutée par les moins de 50 ans à Berlin, Munich et Hambourg. Sa marque commune « Energy » a conservé son logo « NRJ ». Son vice-président du directoire, Marc Pallain rappelle d’ailleurs que « l’exportation a été le premier axe de diversification du groupe dans son métier de base », la France ne permettant pas de nouvelles fréquences. Pourtant, il reconnaît que le savoir faire français en matière de radio est plus développé que dans les autres pays européens grâce à la dérégulation opérée depuis plus longtemps.
Le groupe Lagardère, déjà propriétaire en France d’Europe 1, Europe 2 et RFM, est lui aussi présent hors des frontières françaises et contrôle dans sept autres pays une vingtaine de radios notamment en Afrique du sud, Allemagne mais surtout dans les pays de l’Europe de l’Est comme la République Tchèque ou la Roumanie. Le groupe n’a pas comme NRJ développé une marque et une identité communes, sa structure dédiée étant Lagardère Active Radio International (LARI). Son président, Jean-Christophe Lestra dit préférer trouver des formats adaptés aux marchés. Charles-Emmanuel Bon, directeur délégué en charge du développement du groupe Luxembourgeois RTL Group pense que « La radio est un métier local », il ne possède que des participations dans une dizaine de stations.
Il faut reconnaître que dans ses aventures étrangères le bilan n’est pas bon et les pertes se chiffrent en millions d’euros chez NRJ Group par exemple. Des choix stratégiques s’imposent donc, ainsi LARI s’est séparé des actifs détenus en Chine, Taiwan, Turquie et Espagne pour se concentrer sur les pays de l’Europe de l’Est, NRJ a signé en Suède un accord de licence avec un opérateur local et est commercialisée par MTG Radio.
Les artistes français sont rarement diffusés sur LARI ou Energy car ces sociétés sont spécialisées dans la musique anglo-saxonne pourtant sur Europa Plus (LARI), deuxième radio russe le français K-Maro se trouvait en novembre dernier dans le top 5 de cette radio.
D’autres secteurs intéressent Lagardère et NRJ comme la TNT et la téléphonie mobile qui leur permettront de se développer à l’étranger.

Source : Les nouveaux dossiers de l’audiovisuel de janvier-février 2006

Laurie MOUNE