TOM CRUISE VEUT CONTRER LA PARAMOUNT

Suite à son divorce d’avec la Paramount, Tom Cruise et Paula Wagner, son associée, envisagent de ressusciter la mythique société de production créée en 1919 par Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D.W. Griffith, la United Artists. La United Artists est tombée dans l’oubli après la production de « La porte du paradis » de Michael Cinimo avec Isabelle Huppert en 1980. Le film, présenté comme l’un des plus grands échecs du cinéma hollywoodien, a ruiné incontestablement la compagnie qui, en 1981, fut rachetée par la MGM .

Tom Cruise, quant à lui, a été congédié en août dernier par sa maison de production, la Paramount, après 14 ans de collaboration. Celle-ci ne pouvait plus supporter ses intimes convictions et le fait qu’il les médiatise autant, notamment au sujet de la scientologie. Cette volonté de renaissance de la maison de production peut s’expliquer par le fait que Tom Cruise ait déjà joué pour la United Artists. En 1988, celui-ci avait tenu un rôle primordial dans « Rain Man », film à succès qui avait remporté quatre Oscars.

Afin de rendre effective cette opération, la société de production de Tom Cruise, la Cruise/Wagner, s’est appropriée la majorité du capital de cette ancienne société de production auprès de la MGM, sa maison-mère, pour un montant qui reste encore inconnu.

Les deux protagonistes se sont déjà concertés afin de définir le partage des missions au sein de la nouvelle société. Paula Wagner sera la PDG de la United Artists et Tom Cruise sera producteur et acteur de ses prochains films. Il se réserve cependant le droit de pouvoir apparaître au sein d’autres productions.

Pour certains, le nom de United Artists ne signifie rien. Cette société de production a, en son temps, fait ses preuves avec des films comme « Certains l’aiment chaud » avec Marylin Monroe ou encore plusieurs James Bond.

Le président de la MGM, Harry Sloan, se félicite de cette collaboration. United Artists a déjà un plan de bataille pour entrer de nouveau dans le monde du cinéma. Elle prévoit la production de quatre films par an, films destinés à un large public, et ce n’est encore qu’un début.
Source : http://www.lefigaro.fr

Caroline BOSCHER