GOOGLE N’AIDERA PAS LA PRESSE

Lorsque le « Livre vert », synthèse des différentes recommandations des Etats Généraux de la Presse a été rendu public e 8 janvier 2009, certaines causes importantes de l’affaiblissement de la presse en France a ont été révélées. Entre autres l’absorption le monde numérique des ressources publicitaires. Et un grand responsable a été montré du doigt : Google.

Ce géant de l’Internet absorbe la plupart des ressources publicitaires auparavant destinées à la presse. Le « Livre vert » affirme qu’au début de l’année 2009, Google a, à lui seul absorbé plus de 90 % des recettes de la publicité à ciblage contextuel.

De plus, il a été constaté que fuite des annonceurs vers le web en a également provoqué un effondrement des tarifs publicitaires.
A cela, l’entreprise Google a répondu que sa plateforme « Google News » permettait aux internautes de connaître et accéder aux différentes publications « online » créant une « relation symbiotique » avec la presse. C’est-à-dire qu’il prétend aider les éditeurs de presse à valoriser leurs nouveaux supports auprès de la génération internet. Enfin qu’il a un rôle important, sinon indispensable car si les différents titres se créent un site à coté de leurs publications »papier », sans eux, il ne peut être trouvé. Le dirigeant décrit l’entreprise comme « une entreprise de technologie dont les outils peuvent servir à apporter de la valeur ajoutée aux sites d’information ».

Mais c’est également à l’étranger que Google est perçu par les entreprises de presse comme une des sociétés les plus dangereuses pour la sauvegarde de leurs ressources publicitaires.
C’est pourquoi au Etats-Unis le groupe Internet a voulu, au titre de ses activités philanthropiques, aider les médias menacés.

Mais le patron du fameux moteur de recherche a aujourd’hui renoncé à ce projet en arguant que « Google est arrivé à la conclusion que les cibles d’une acquisition potentielles étaient soit trop chères, soit porteuses d’un passif trop lourd”.

Une alternative intéressante a néanmoins été évoquée : transformer certains journaux en associations à but non lucratif » qui seraient alors soutenues par la fondation Google.org.
On observe toutefois que le groupe a commencé à collaborer avec certains journaux tels que le Washington Post pour améliorer leurs sites.

Mais le PDG de Google a expliqué que cela impliquerait la déconfiture d’un nombre très important de sociétés. Il a terminé en précisant que son site Google news ne réduirait en rien la part de ses ressources publicitaires. Mais est-ce vraiment équitable lorsque l’on sait que le site d’information détenu par Google ne fait que rassembler les contenus des différents médias ?

Aujourd’hui, le groupe News Corporation fondé par Rupert Murdoch cherche à concurrencer Google avec un site d’information payant. A ce titre, il rachète certains titres en difficulté. On peut s’interroger de l’avenir de ce site face à la gratuité d’entreprises surpuissantes comme Google.

Sources :

www.lesechos.fr
www.zdnet.fr
http://pisani.blog.lemonde.fr
www.france24.com
www.rtbfinfo.be
www.trends.be
Tiffany COUNE