Le 25 février dernier, Radio France et les sociétés d’auteurs signaient un nouvel accord média global. L’ADAGP (société des Auteurs Dans les Arts Graphiques et Plastiques), la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique), la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias) et la SDRM (Société pour l’administration du Droit de Reproduction Mécanique des auteurs, compositeurs, éditeurs) étaient donc réunies autour de Jean Luc Hees, patron de Radio France pour permettre à l’ensemble des radios publiques de poursuivre le développement de leur offre multimédia, tout en assurant la rémunération des auteurs et des créateurs.
Fortes de leur succès sur la toile, comme le prouve le récent classement d’audience des podcast des radios françaises mesuré par Mediametrie (France Culture en deuxième position derrière Europe 1, 7 radios du groupe représentées dans les 10 premières) les radios publiques doivent répondre à la problématique de la rémunération des créateurs de contenus diffusés sur ses sites.
Cet accord permet ainsi au groupe Radio France de « poursuivre le développement de son offre multimédia tout en assurant la rémunération des auteurs et des créateurs, qui participent grandement au dynamisme et à la créativité des radios publiques ». Par ailleurs, l’objectif affiché est également celui de renforcer la présence des radios du groupe sur internet, en ouvrant notamment la voie à de nouvelles créations audiovisuelles et multimédia. A cet effet, le communiqué précise: « En s’appuyant sur les possibilités offertes par l’image et l’animation, la radio peut ainsi trouver de nouveaux développements : elle favorise l’écriture spécifique à de nouveaux supports de diffusion et continue de chercher à toucher de nouveaux publics. Radio France montre ainsi qu’elle considère le numérique comme l’un de ses territoires, qui entend servir de support à la création radiophonique ».
Et de rappeler que « Radio France est producteur de ses œuvres à 100%. Elle rémunère ses créateurs et passe par des sociétés de gestion collective pour rémunérer la valeur générée par la diffusion sur Internet », permettant ainsi de mettre plus d’œuvres en circulation.
Sur la question de la place et du rôle d’Internet parmi les autres médias et donc de la rémunération du droit d’auteur, Joël Ronez, directeur des nouveaux médias de Radio France évoque « une double dimension financière et symbolique qui montre qu’internet est un espace de création de valeur comme les autres médias » et que, par conséquent, « il doit donc, comme les autres médias, rémunérer les créateurs de contenus.»
Cette nouvelle convention court jusqu’au 31 décembre 2016 alors que les précédents accords en la matière dataient de 2006.
Sources :
COMMUNIQUE DE PRESSE, « Accord entre Radio France et les sociétés d’auteurs pour renforcer le développement des nouveaux médias » Sacem, mis en ligne le 25 février 2013, consulté le 27 février, http://www.sacem.fr/cms/home/la-sacem/derniers-communiques-2013/accord-radio-france-societes-auteurs-renforcer-developpement-nouveaux-medias
TELEOBS AVEC AFP, « Radio France passe à la caisse pour Internet », TéléObs, mis en ligne le 26 février 2013, consulté le 27 févier 2013, http://teleobs.nouvelobs.com/articles/40809-radio-france-passe-a-la-caisse-pour-internet
AFP, « Radio France va mieux rémunérer ses contenus diffusés sur internet » L’Express, mis en ligne le 26 février 2013, consulté le 27 févier 2013 http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/radio-france-va-mieux-remunerer-ses-contenus-diffuses-sur-internet_1224730.html
ANONYME, « Europe 1, France Culture et RTL, les radios les plus podcastées », Challenges, mis en ligne le 20 février 2013, consulté le 27 février 2013, http://www.challenges.fr/media/20130220.CHA6420/europe-1-france-culture-et-rtl-sont-les-radios-les-plus-telechargees.html?xtor=RSS-21