LES NOUVEAUX SINGLES : L’ENGOUEMENT DES SONNERIES DE TÉLÉPHONE

Si l’industrie de la création se plaignait d’un manque à gagner des suites de la piraterie domestique, les nouvelles technologies permettent aussi de nouvelles exploitations très lucratives…

Devenu un véritable objet ostentatoire, le téléphone mobile n’en fini pas de séduire. Les créateurs, les artistes, les opérateurs de téléphonie, les consommateurs tout le monde trouve son bonheur.

La qualité du son permet ainsi d’écouter son artiste préféré lorsque l’on désire nous joindre. C’est aussi un moyen de personnaliser ses sonneries en attribuant un style particulier correspondant à la personne qui nous appelle. Dénicher la plus originale, la dernière sortie, les échanger entre amis, telles sont les nouvelles pratiques de la « sonneriemania ».

Si bien que le marché a explosé, détrônant celui des singles. Pour l’année 2005, pas moins de 200 millions d’euros de chiffre d’affaire ! Car, contrairement à Internet, ce business à un prix et pas des moindres, 3 euros LA sonnerie de 30 secondes… En outre, l’engouement qu’ont suscité quelques unes sont à l’origine de véritables tubes, comme « Crazy Frog ».

Les artistes ne sont pas en reste, ils ont trouvé là un nouveau support pour le lancement de leur album. Comme en témoigne Madonna, qui a défrayé la chronique en accordant l’exclusivité mondiale de la sortie de son dernier album « Hung up », ou encore Placebo sur SFR. Le téléphone mobile est en passe de devenir un véritable marché de la musique, offrant des possibilités de rendements exponentiels pour les artistes, les maisons de disques mais aussi fait nouveau les opérateurs de téléphonie mobile qui accèdent au statut de véritables diffuseurs.

Sources :
Le Nouvel Observateur

Sophie SAVAIDES