LE BILAN DE L’ACTIVITÉ DE L’INA EN 2005

Le 7 mars 2006 le CSA a établi un bilan de l’activité 2005 de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA). Les objectifs de l’Institut sont chaque année définis par un contrat, signé avec l’Etat, appelé contrat d’objectifs et de moyens. Le premier contrat de ce genre a été signé le 27 avril 2000 pour la période 2000 – 2003. Malgré les résultats encourageants obtenus durant ces années, deux points importants n’ont pas été traités par l’INA : le problème des archives en ligne et celui de la sauvegarde de l’intégralité des fonds. Pour y remédier, le nouveau contrat d’objectifs et de moyens (Com 2) signé le 18 novembre 2005, reprend les objectifs du premier contrat en y intégrant les moyens de prendre en compte ces éléments. Ainsi, pour 2006, l’INA voit ses activités structurées autour de ces deux axes majeurs : la sauvegarde, la collecte et l’enrichissement des collections et la mise à disposition des archives sur Internet.
Concernant la sauvegarde et l’enrichissement du patrimoine audiovisuel, l’objectif premier du contrat est de tout mettre en œuvre pour permettre une sauvegarde des archives télévisuelles et radiophoniques. Pour cela, le Plan de Sauvegarde et de Numérisation (PSN) devrait être, avec l’augmentation de la dotation publique, l’élément indispensable permettant la réalisation de cet objectif. Dans le cadre du premier contrat, des études menées sur le sujet avaient révélé que 833 200 heures de programmes risquaient de disparaître dans les prochaines années du fait de leur non prise en charge. Dans la lutte contre cette dégradation irrémédiable des supports, le PSN a permis la numérisation de 181 000 heures en 2004. Avec le nouveau contrat, l’INA a pour objectif « la sauvegarde en numérique de l’intégralité des fonds d’ici à 2015 ».
Le deuxième axe majeur du contrat Com 2 est de garantir l’accès sur son site Internet de la totalité des archives audiovisuelles et radiophoniques que gère l’INA. Alors qu’auparavant, seuls les professionnels de l’audiovisuel avaient accès aux collections de l’INA, ce dernier souhaite désormais en faire profiter un plus large public. Deux grande mesures sont entreprises en parallèle : d’un coté, le lancement de « l’offre grand public » (OGP), de l’autre l’amélioration des services aux professionnels. Depuis 2004, ces derniers peuvent bénéficier de plus de 220 000 heures d’archives disponibles sur le site inamédia.fr et l’INA s’emploie à mettre à leur disposition des services toujours plus complets. Quant à « l’offre grand public », elle devrait permettre de mettre à la portée de tous un nombre grandissant d’heures de programmes.
Toutefois, l’INA se doit de respecter une stricte législation sur ces sujets car la mise à disposition des archives en ligne doit s’accompagner d’un respect des droits attachés à l’image et au son.

Source : La Lettre du CSA n° 194 – Avril 2006

Céline MIOCHE