UNE NOUVELLE ACCUSATION POUR LE PRESIDENT DE MEDIASET

L’ancien président du Conseil italien devra comparaître devant le tribunal de Milan le 21 novembre 2006, accusé de fraude fiscale, faux en bilan et abus de biens sociaux.

Cette affaire a trait aux droits de retransmission du groupe audiovisuel MEDIASET : selon une enquête menée par le parquet milanais, celui-ci aurait gonflé artificiellement les prix d’achat de droits de diffusion de films américains, et ainsi constitué des « caisses noires » à l’étranger et payé moins d’impôts au fisc.

En effet, FININVEST, le holding qui contrôle 35,5% de MEDIASET, aurait acheté pour 470 millions d’euros des droits à des sociétés américaines à travers deux sociétés écrans offshore. Ces dernières auraient ensuite revendu ces droits à MEDIASET à un prix plus élevé, créant alors des « caisses noires » mises la disposition de Silvio Berlusconi.
Selon son avocat, « il ne peut y avoir de faux en bilan pour une société cotée en Bourse et si les investisseurs n’ont pas subi de dommages. Ce n’est pas le cas de MEDIASET vu que qui a acheté une action à quatre euros se la retrouve aujourd’hui à dix euros ».
Pour son porte parole, « c’est un coup bas. Ce serait mal connaître Silvio Berlusconi que penser le réduire au silence de la sorte. Cela aurait l’effet contraire ».

Silvio Berlusconi dément donc les faits lui étant reprochés, et ce nouvel acte judiciaire répondrait, selon lui, à une persécution à finalité politique.
Cependant, selon le parquet milanais, l’avocat de David Mills, ex mari du ministre de la culture du gouvernement Blair, Tessa Jovell, aurait perçu en 1997 près de 600 000 dollars de « pot de vin » par Berlusconi, afin d’acheter son témoignage en sa faveur devant les enquêteurs milanais sur l’affaire des droits de retransmission.
Cette somme aurait suivi une transaction effectuée pour l’achat de deux yatchs pour le compte d’un armateur napolitain. Ce dernier nie avoir rencontré plus d’une fois l’ancien président du Conseil italien.

Silvio Berlusconi encourt six ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.

Sources :

http://www.lemonde.fr, édition du 1er novembre 2006
http://www.lefigaro.fr, édition du 1er novembre 2006

Clarisse PORTET