LE NOUVEAU LIBERATION : LA « REVOLUTION BIMEDIA »

Le 15 octobre 2007, le quotidien Libération faisait peau neuve pour la seconde fois cette année. Sous la houlette de son nouveau patron, Laurent Joffrin, le journal a engagé sa «révolution bimédia ».

Libération va en effet plus loin que ses confrères dans le lien entre papier et internet : il les fait se répondre. Le site web n’étant pas soumis aux mêmes contraintes de place, on peut y consulter l’intégralité de certaines lectures commencées sur le journal. Ce site, enrichi, permet à présent aux « libénautes » d’accéder à plus de photos, de vidéos et de reportages sonores, ainsi qu’à des analyses plus fouillées sur certains sujets.

Surtout, le rôle du lecteur évolue : il devient contributeur. La naissance du « Contrejournal » lui permet d’apporter son point de vue, notamment via le blog de la rubrique. L’objectif affiché est de mettre en lumière « l’autre actualité », à savoir celle généralement ignorée par la presse. Autre originalité, le « Making-of » nous fait pénétrer dans les coulisses de la rédaction pour nous aider à comprendre les débats internes qui gouvernent les choix éditoriaux.

Les principaux articles de Libération deviennent également accessibles grâce au service WAP d’un téléphone portable. Seuls les abonnés auront accès à cette option « Libé Mobile ».

Au-delà du développement de l’interactivité, le journal ose une présentation et un contenu renouvelés. La mise en page joue sur plus d’espaces blancs et de couleurs, pour une « allure générale plus élégante », selon Nata Rampazzo, le concepteur de cette nouvelle formule.

Enfin, en réponse à une exigence d’information de plus en plus forte des lecteurs, la rédaction propose l’étude approfondie de deux sujets d’actualité, contre un auparavant. Le second sujet traité correspond à un thème plus souterrain, que la rédaction souhaite mettre en valeur. En pariant sur une telle contre-programmation, Serge July, co-fondateur de Libération, espère « rendre compte plus facilement de la complexité du monde ». Une complexité qui oblige aujourd’hui la presse à diversifier ses contenus afin de fidéliser son lectorat.

Sources :
www.liberation.fr
www.lemonde.com
www.tempsreel.nouvelobs.com

Cécile RENAUD